Résumé : |
La surface de la peau est l'interface entre nous, notre organisme, et le monde extérieur. Lorsque nous nettoyons notre peau nous éliminons non seulement les bactéries, la poussière et la graisse qui se sont accumulées, mais aussi une partie de notre barrière naturelle, l'épiderme. Des cornéocytes, que ce soit seuls ou en pellicules, sont libérés de la surface de la peau par l'action des détergents et de la stimulation mécanique. Le sont aussi les lipides et proteines qui remplissent la zone intercorneocytaire de l'épiderme. L'analyse des types et des quantités des matériels relâchés par une des procédure standard de nettoyage peut s'avérer utile dans la sélection de tensioactifs ayant des propriétés particulières. Des modifications des propriétés physiques de la peau interviennent après le lavage. Par exemple, des modifications dans le pH de la surface de la peau et la perte d'eau transépidermique (indicateur sensible de la fonction de barrière) sont facilement mises en évidence. Une exposition excessive aux tensioactifs conduit a des dommages répétés de l'épiderme qui peuvent a leur tour mener à une dermatite irritante. La susceptibilité individuelle à la dermatite irritante varie et on peut le démontrer en utilisant une technique de simple test par patch. Ce test est une façon d'augmenter potentiellement la sensibilité d'essais sur l'homme tel que le test de la cuve à savon par préselection de sujets. D'une autre façon, il peut être possible d'utiliser des mesures de paramètres tels que la perte d'eau transepidermique ou le flux sanguin par laser Doppler, comme indices des dommages plutôt que l'irritabilité cutanée conventionnelle. Ces approches peuvent aider dans la recherche de l'idéal du nettoyant non irritant. |