Résumé : |
Si l'étude des corps gras et de leurs dérivés, ainsi que des produits de synthèse utilisés dans l'industrie du cuir, a donné lieu à de nombreuses publications, les connaissances actuellement acquises sur la nature et les caractéristiques des matières grasses extractibles par différents solvants après leur incorporation aux cuirs et peausseries, restent modestes et sont suffisamment vagues pour donner lieu à des interprétations erronées. La preuve en a encore été faite au cours récents colloques. Apporter des précisions dans ce domaine semble indispensable du fait même que les travaux réalisés à ce jour ne pas le point sur cette question. Elle mériterait à notre avis, de nombreuses et patientes études afin d'éclairer l'utilisateur sur les possibilités ou les incompatibilités présentées par tel ou telle peausserie.
Les exigences des utilisateurs, comme d'ailleurs celles imposées par certaines administrations dans leurs cahiers des charges, ont trait aux matières grasses extractibles qui, selon les normes en vigueur, ne concernent qu'une faible partie des matières grasses incorporées au cours de la nourriture et des matières grasses présentes dans la peau native et ne sont de ce dans la plupart des cas, qu'un pâle reflet de la réalité.
Que ces exigences aient pour but un minimum à atteindre ou un maximum à ne pas dépasser, elles sont nécessairement relatives à une approximation assez vague dont les experts sont obligés de tenir compte en cas de litige. Les caractéristiques chimiques et même physiques des extraits gras sont très éloignées de celles des corps gras incorporés aux cuirs car les matières grasses extractibles représentent, dans certains cas, la moitié ou parfois même le tiers des quantités mises en oeuvre et ont, de plus, subi des transformations chimiques souvent importantes. Depuis les travaux de Stather et Schubert (3), les confusions relatives aux quantités de matières grasses extractibles ne devraient plus se produire.
Nous rappelons dans le Tableau I l'influence du temps de stockage des cuirs sur les possibilités d'extraction ultérieure des corps gras en fonction de leur nature.
Il est bien évident que la nature des opérations antérieurement subies par la peau et, plus particulièrement, de tannage et de retannage, pourra modifier très sensiblement l'extractibilité des matières grasses de même que les caractéristiques des extraits obtenus. La diversité des tannages appliqués et des agents de retannage actuellement mis à la disposition des utilisateurs justifieraient à notre sens, de nouvelles études systématiques capables d'apporter les données indispensables à une bonne connaissance de cette question. |