Résumé : |
L'injection multi-matières s'impose dans la conception des pièces complexes. Retour sur trois procédés majeurs.
Industriellement appliquée depuis plusieurs décennies, l'injection sandwich, ou co-injection, n'en demeure pas moins une technologie d'actualité. Déclinant chaque année de nouvelles applications, de nouveaux produits et des innovations technologiques, son potentiel de valeur ajoutée se confirme. C'est pourquoi il est indispensable de considérer ce procédé comme une technologie alternative pour la conception et le développement d'une pièce injectée.
Les finalités techniques du choix de l'injection sandwich peuvent être multiples. Cette technologie est, en général, utilisée pour obtenir des combinaisons hard-soft, notamment dans le secteur automobile (poignées, pièces d'habillage extérieur, etc.). Dans ce cas, le matériau de coeur est choisi pour ses propriétés mécaniques, les propriétés de toucher ou d'esthétique étant conférées par la matière choisie pour la peau. Autre application, l'encapsulation, dont la plupart des applications sont développées dans les secteurs de l'emballage alimentaire et médical. Elle consiste à enrober des agents actifs par un polymère répondant, par exemple, aux exigences des normes alimentaires. Par ailleurs, des effets visuels peuvent être obtenus, comme des marbrés ou des dégradés de couleurs. Dans ce cas, l'objectif est de contrarier le procédé sandwich en autorisant le mélange des polymères de peau et de coeur. La co-injection est également utilisée pour alléger un produit par un procédé de moussage (avec des agents d'expansion, du dioxyde de carbone supercritique, etc.) sans conséquence sur son aspect visuel. Le polymère de coeur forme alors le noyau allégé, tandis que la gaine garantit l'aspect de la pièce. Enfin, le procédé propose des opportunités de revalorisation des matériaux de second choix (les rebroyés de déchets de production, les grades bas de gamme ou non colorés), offrant des gisements de productivité. |