Résumé : |
Historiquement, le frottement a eu deux écoles de pensée : l'école française orientée sur l'interaction mécanique entre aspérités et l'école anglaise centrée sur le rôle de l'adhésion. Le premier rapprochement entre des deux écoles est réalisé par Bowden et Tabor. Ils développèrent leur théorie de l'adhérence en supposant que les plus hautes rugosités antagonistes sont soumises au cisaillement des jonctions adhésives. Mais le principal inconvénient de cette théorie réside dans son incapacité à donner quantitativement des coefficients de frottement. La réalité du contact entre deux surfaces est complexe : le frottement entre deux surfaces macroscopiques doit être modélisé par une approche statistique prenant en compte la contribution élémentaire de chaque jonction entre rugosités antagonistes. A cette échelle moyenne qui intègre la distribution des hauteurs,la géométrie des aspérités et le comportement local au niveau de chaque contact. A l'échelle locale, le frottement est apparent. Il est lié au frottement vrai, à l'écoulement, à l'écoulement viscoplastique de matière autour de la pointe rigide et/ou à la viscoélasticité qui entoure la zone de contact. Il y a donc trois échelles de frottement, et la connaissance à ces différentes échelles n'est pas égale. |