Résumé : |
Extraire, purifier, concentrer, détecter, quantifier sont des opérations indispensables en biologie. En effet, les molécules d'intérêt biologique sont souvent contenues en faible concentration dans des milieux complexes que sont les prélèvements humains (sang, sérum, ...), les milieux de culture (pour la biologie cellulaire et moléculaire) les prélèvements issus d'échantillons agroalimentaires (surveillance de la qualité et de la provenance des aliments) ou de notre environnement (analyses de l'air, de l'eau, des effluents).
Le domaine d'application des dispersions colloïdales de polymères (ou latex) à la biologie est de plus en plus vaste, preuve que leur chimie d'élaboration est capable de répondre aux exigences des différents cahiers des charges. De plus, ce domaine d'activités est en fort développement et, souvent, la valeur ajoutée est très élevée, tant sur le plan économique que social.
L'intérêt des latex réside en tout premier lieu dans la grande surface spécifique développée notamment par les dispersions de particules de taille submicronique. Cela permet d'avoir des cinétiques de réaction, ou d'interaction, qui se rapprochent de celles de la solution. Il en résulte :
- Un gain de temps, essentiel pour les applications biomédicales quand une vie est en jeu mais importante aussi dans un objectif de réduction des coût dans des procédés de production en biotechnologies ;
- Une sensibilité accrue, dans le cadre de la détection ou de la quantification de la présence d'un pathogène, et par conséquent un gain de sécurité (élimination du circuit d'échantillon contaminés, détection plus précoce des infections...).
Mais d'autres caractéristiques des dispersions colloïdales peuvent expliquer leur succès en biologie. Tout d'abord, le contrôle de la dispersabilité en taille des particules permet d'obtenir de façon reproductible des latex de diamètre bien calibré, élément important dans la fiabilité des tests élaborés par la suite. Le contrôle, lors du procédé de fabrication, de la chimie et de la physicochimie de surface permet de moduler, d'adapter les propriétés interfaciales des particules aux applications visées. Enfin, ces particules peuvent avoir des propriétés physiques spécifiques : elles peuvent être magnétiques pH ou thermosensibles (c'est-à -dire que leurs propriétés physico-chimiques varient avec la modification de ces paramètres), fluorescentes... |