Résumé : |
La peau est un organe dont l'innervation est très dense et va jusqu'aux couches les plus superficielles (sauf la couche cornée). Longtemps négligées, les relations entre la peau et le système nerveux sont aujourd'hui un des grands champs d'activité de la biologie cutanée. Les connexions entre nerfs et peau sont tellement étroites qu'elles se font au niveau cellulaire, anatomiquement et fonctionnellement. Les neuromédiateurs, synthétisés par les terminaisons nerveuses, mais aussi éventuellement par les cellules cutanées ou immunitaires, sont les médiateurs de l'échange d'informations entre peau et système nerveux. Les cellules cutanées et/ou immunitaires expriment de nombreux récepteurs pour ces neurotransmetteurs, mais aussi des enzymes pouvant les dégrader. La liaison du neuromédiateur au récepteur induit la modulation des propriétés des cellules cutanées, quelles qu'elles soient (kératinocytes, cellules de Langerhans, mélanocytes, cellules endothéliales, fibroblastes...). Toutes les grandes fonctions peuvent être ainsi contrôlées par les nerfs : immunité, différenciation et prolifération des kératinocytes, pigmentation, etc. …. La peau est aussi capable de moduler l'activité et la croissance neuronale. L'ensemble de ces données conduit à envisager le concept de système neuro-immuno-cutané (SNIC). Tout ceci permet probablement d'expliquer le rôle du système nerveux, mais aussi du psychisme, dans le maintien de l'homéostasie cutanée tout comme dans les maladies dermatologiques ou les désordres cosmétologiques. De nouvelles pistes s'ouvrent donc: la neuro-dermatologie et bien sûr la neuro-cosmétique. Ainsi, des neuro-cosmétiques sont capables d'agir sur le SNIC, même en se limitant strictement au niveau épidermique.
Une expression française, "avoir les nerfs à fleur de peau", signifie que la nervosité est tellement importante que l'on a l'impression que les nerfs sont sous ou dans la peau, prêts à exploser. En réalité, les nerfs sont toujours "à fleur de peau". La peau est un organe dont l'innervation est très dense et va jusqu'aux couches les plus superficielles (sauf la couche cornée). Longtemps négligées, les relations entre la peau et le système nerveux sont aujourd'hui un des grands champs d'activité de la biologie cutanée. |