Résumé : |
Le comportement d'un liquide déposé à la surface d'un solide dépend uniquement de son angle de contact initial, à condition :
- que le liquide et le solide ne réagissent pas chimique l'un sur l'autre, tout au moins avant l'établissement de l'équilibre ;
- que la surface du solide soit lisse et horizontale ;
- que l'atmosphère, dans le champ de l'expérience, soit saturée de la vapeur du liquide.
Par "comportement du liquide", il faut entendre : sa faculté de s'étaler plus ou moins sur le solide et d'y adhérer.
Lorsque le liquide est une solution ou une dispersion de matières filmogènes, son comportement conditionne certaines propriétés du film sec qui en résulte. Ce sont essentiellement des propriétés esthétiques : la rondeur du film, son aptitude plus ou moins grande à masquer le support et à conserver ou non les traces du procédé d'appli¬cation. En outre, il faut noter que l'épaisseur minimum du film dépend aussi des actions superficielles (2).
Si le solide est un corps poreux et le liquide une dispersion, les phénomènes de capillarité et de floculation, également liés à l'angle de contact, ont une action supplémentaire sur l'épaisseur du film sec, son brillant, sa résistance à l'abrasion, son accrochage.
Toutes ces propriétés sont à l'origine de beau-coup des préoccupations des finisseurs et il paraît donc indispensable d'appuyer la construction des finissages sur la connaissance des angles de contact, des facteurs susceptibles de les faire varier et de l'influence de leurs variations sur les caractères du finissage.
La mesure directe des angles de contact n'appartient guère aux possibilités des laboratoires de tannerie.
Il semble qu'on puisse lui substituer celle de l'aire de la surface occupée sur le support par une goutte du finissage après établissement de l'équilibre initial. Cette aire est une fonction de l'angle et constitue une grandeur beaucoup plus accessible. Nous l'appellerons : surface de contact.
Après une brève justification théorique, le présent exposé décrira une série d'essais qui ont porté sur : deux supports distincts, onze finissages ne différant entre eux que par leur tension superficielle, deux méthodes d'application.
Les résultats obtenus sur ces quarante-quatre éprouvettes y sont rapprochés des courbes de variation des surfaces de contact.
On conclura sur la possibilité d'en déduire une méthode permettant d'ajuster le véhicule du finis-sage au support auquel on le destine en fonction du résultat désiré. |