Résumé : |
La chimie verte se donne pour ambition de découvrir de nouveaux procédés et voies de synthèse "propres", afin de réduire, ou mieux d'éliminer, l'utilisation ou la production de substances néfastes pour l'environnement.
En effet, l'époque où l'industrie chimique libérait des substances de manière non contrôlée dans la nature n'est pas si loin. Dès les années 70, la prise de conscience des effets de ces pollutions a imposé la nécessité de modifier les modes de fonctionnement industriels.
L'idée de chimie verte s'est vue plus précisément cadrée à partie de 1998 par les chimistes américains Paul Anastas et John C. Warner, de l'Environmental Protection Agency, qui en ont décliné 12 principes vertueux. Actuellement, de nombreux programmes de recherche financés visent à intégrer un ou plusieurs de ces principes lors de la mise en oeuvre d'une synthse ou d'un procédé chimique. Il s'agit de parvenir à ce que les méthodes de synthèse utilisent et génèrent des substances qui soient non toxiques pour les humaines, et sans conséquence sur l'environnement ; à ce qu'elles soient peu consommatrices d'énergie, et produisent le moins de déchets possibles, à moins qu'ils soient réutilisables ; de tenter de substituer des réactifs verts aux réactifs toxiques pour la réalisation de ces synthèses ; de privilégier les réactifs catalytiques aux réactifs stoechiométriques, afin de réduire les étapes de mise en oeuvre, et générer moins de produits dérivés. |