[article]
Titre : |
Les insectes, nouveaux chimistes au service de l'humanité |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Nathalie Berezina, Auteur |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
p. 75-80 |
Note générale : |
Bibliogr. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Affinage Antimicrobiens Chimie écologique ChitosaneLe chitosane ou chitosan est un polyoside composé de la distribution aléatoire de D-glucosamine liée en ß-(1-4) (unité désacétylée) et de N-acétyl-D-glucosamine (unité acétylée). Il est produit par désacétylation chimique (en milieu alcalin) ou enzymatique de la chitine, le composant de l'exosquelette des arthropodes (crustacés) ou de l'endosquelette des céphalopodes (calmars...) ou encore de la paroi des champignons. Cette matière première est déminéralisée par traitement à l'acide chlorhydrique, puis déprotéinée en présence de soude ou de potasse et enfin décolorée grâce à un agent oxydant. Le degré d'acétylation (DA) est le pourcentage d'unités acétylées par rapport au nombre d'unités totales, il peut être déterminé par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (IR-TF) ou par un titrage par une base forte. La frontière entre chitosane et chitine correspond à un DA de 50 % : en deçà le composé est nommé chitosane, au-delà , chitine. Le chitosane est soluble en milieu acide contrairement à la chitine qui est insoluble. Il est important de faire la distinction entre le degré d'acétylation (DA) et le degré de déacétylation (DD). L'un étant l'inverse de l'autre c'est-à -dire que du chitosane ayant un DD de 85 %, possède 15 % de groupements acétyles et 85 % de groupements amines sur ses chaînes.
Le chitosane est biodégradable et biocompatible (notamment hémocompatible). Il est également bactériostatique et fongistatique.
Le chitosane est également utilisé pour le traitement des eaux usées par filtration ainsi que dans divers domaines comme la cosmétique, la diététique et la médecine. Insectes Nutrition animale Peptides Protéines
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Index. décimale : |
660 Technologie chimique (chimie industrielle) et techniques connexes |
Résumé : |
Bien que représentant la plus grande biodiversité des eucaryotes, les insectes ont jusqu’à présent été sous-exploités par l’homme ; pire, ils étaient dans leur immense majorité classés dans la catégorie des nuisibles dans le monde occidental et de ce fait craints et pourchassés. Récemment, l’industrie des insectes a cependant vu le jour.
Cette nouvelle approche vise à exploiter le formidable potentiel de ces animaux, qu’il s’agisse de métabolites premiers majoritaires (protéines, lipides, déjections) ou minoritaires (chitine, chitosane résultant) ou de métabolites secondaires.
Cet article montre les spécificités de ces différents produits, leurs modes de production et extraction et leurs applications potentielles. |
Note de contenu : |
- Bref historique de la relation entre l'insecte et l'homme
- Bioraffinerie des insectes : Les 3 niveaux de raffinage
- Les insectes, des protéines alternatives et durables
- Fig. 1 : Différents niveaux de raffinage dans l'industrie de l'insecte
- Fig. 2 : Suivi de la croissance de la truite arc-en-ciel sur une durée de 90 jours après addition de farine de T. molitor dans la ration alimentaire : entre 0 % (référence) et jusqu’à la substitution complète de la farine de poisson pour le régime Y25
- Fig. 3 : Structure de la chitine et sa transformation en chitosane par désacétylation
- Fig. 4 : Bref historique du développement des peptides antimicrobiens (AMP)
- Fig. 5 : Différents mécanismes d'actions des peptides antimicrobiens (AMP)
- Fig. 6 : La batrachotoxine et des animaux impliqués dans sa biosynthèse et son stockage
- Fig. 7 : La cordycépine et des animaux impliqués dans sa biosynthèse et son stockage
- Tableau 1 : Composition indicative en acide gras des lipides issus de différents insectes
- Tableau 2 : Principales activités thérapeutiques connues pour diverses espèces d’insectes
- Tableau 3 : Comparaison des insectes pour les différents aspects de bioraffinerie |
Permalink : |
https://e-campus.itech.fr/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=32152 |
in L'ACTUALITE CHIMIQUE > N° 438-439 (03-04/2019) . - p. 75-80
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